Histoire
C’est une unité qui a déjà
une longue histoire derrière elle, plus de 300
ans, à la base créée en 1676 elle
est l’héritière directe du régiment
de Barzières-dragons qui à l’époque
combattait pour le roi de France, mais à cette
époque elle ne portait pas le nom de 13ème
RDP c’est seulement en 1952 qu’elle pris cette
dénomination.
Issu
du Régiment des Dragons de l'Impératrice,
le 13è Régiment de dragons parachutistes
a pour marraine depuis 1959, son Altesse Impériale
la Princesse Napoléon.
Portant
successivement les noms de ses colonels et celui de Dragons
de Monsieur sous la royauté, le régiment
devient 13e régiment de dragons sous la Révolution.
Il va s'illustrer à Valmy en 1792, puis sous l'Empire
à Hohenlinden en 1800, à Austerlitz en 1805,
à Inéa en 1806 et à la Moskova en
1812. Sous Napoléon lll, il devient régiment
des dragons de l'Impéeatrice, et retrouve son numéro
dès 1870.
Durant
le premier conflit mondial, il s'illustre à Ypres
en 1914, puis à Verdun en 1916. Du 10 mai au 25
juin 1940, le régiment, équipé de
quatre-vingts chars, combattra sans interruption en Belgique,
puis à Dunkerque, avant d'être embarqué
et reconstitué le 11 mai pour combattre sur le
"front de Seine". Jusqu'au dernier jour, les dragons poursuivront
leur mission face aux Allemands. Le régiment est
recrée le 14 octobre 1944, il combat contre les
poches Allemandes, d'abord de La Rochelle en mars 1945,
ensuite de Royan en avril 1945, qui sera conquise le 17
avril, puis du Verdon et de la pointe de Grave le 20 avril,
et enfin le 5 mai de La Rochelle.
Présent en Allemagne comme force d'occupation jusqu'en
avril 1946, date à laquelle il est dissous, le
13e RD est reconstituer en avril 1948 à Alençon,
pour être à nouveau dissous six mois plus
tard.
C'est
à Castre en octobre 1952 qu'il est recréé,
cette fois sous la dénomination de 13e régiment
de dragons parachutistes. Il est engagé à
partir du26 Septembre 1955, équipé d'automitrailleuses
M et de jeeps, et combat en Kalibie avec des engins blindés
légers Ferret jusqu'en 1960, qu'il a alors quitté
pour l'est Constantinois.Le 13 a été rattaché
en Kabylie à la 27eDIA (infanterie alpine) à
son arrivée en Algérie,pour devenir le régiment
de reconnaissance de la 10eDP (général Massu)
le 1 Octobre 1957.Ce n'est qu'après la dissolution
des divisions de réserve générale,10
et 25e DP,que le 13 est passé à la 11eDLI.
Un an plus tard, le régiment fait mouvement en
Lorraine pour s'installer à Dieuze. La même
année, en 1963, l'état-major de l'armée
de terre décide de donner de nouvelles missions
au 13e RDP et de le transformer "en régiment de
recherche à participation interarmes".
Les
années 1970/1980 voient le continent africain s’enflammer
régulièrement. En novembre 1977, des équipes
partent en Mauritanie pour surveiller les rebelles du
"Front Polisario". L’année suivante,
les paras du 13 participent à l’opération
Léopard et dans la plus grande discrétion,
sautent sur Kolwezi.
Il
est décidé que désormais des éléments
du 13 seraient déployés sur chaque
théâtre d’opération français.
En
1989, la chute du mur de Berlin marque la fin d’une
époque. L’ennemi n’est plus à
l’Est mais un peu partout dans le monde tantôt
séparatiste rebelle, religieux extrémiste,
trafiquant ou mafieux.
Des crises régionales naissent
de tous côtés jusqu’à déboucher
sur des conflits ouverts dans les Balkans ou au Moyen-Orient.
En
1990, la première guerre du Golfe marque un second
tournant dans l’histoire du renseignement militaire
français. À la fin du conflit, le retour
d’expérience de l’opération
Daguet conduisit à la création du COS (Commandement
des Opérations Spéciales) et de la DRM (Direction
du Renseignement Militaire) en 1992 puis de la BRGE (Brigade
de Renseignement et de Guerre Électronique) en
1993. Le 13 fut aussitôt intégré
à cette brigade avant de rejoindre en 2002 les
Forces Spéciales au sein du CFST (Commandement
des Forces Spéciales Terre) dont l’état-major
est implanté à Pau.
Le
01 juillet 2011, le régiment quitte la Lorraine
pour prendre ses quartiers au camp de Souge, sur la commune
de Martignas sur Jalle, à proximité de Bordeaux.
Il se rapproche ainsi de son commandement direct et des
autres unités du CFST : les commandos «action»
du 1er RPIMa de Bayonne et les équipages d’hélicoptères
du 4ème RHFS (Régiment d’Hélicoptères
des Forces Spéciales) de Pau.
Structure
C’est
une unité assez autonome même si les ordres
directs de missions arrivent de "l’Etat Major".
- 1er Esacdron : instruction,
surnommé "Académie du renseignement".
Son but : Former l'ensemble du personnel, militaires du
rang ou sous-officiers, aux missions de recherche aéroportée.
- 2e Escadron : Spécialiste
milieu nautique (plongeurs Intervention Offensive, nageurs-palmeurs,
Kayakistes).
- 3e Escadron : saepe aquila
semper leo, spécialiste montagne en milieu grand
froid et en zone équatoriale (du Brésil à
l'Oural, la montagne et la forêt sont leurs terrains
de prédilection).
- 4e Escadron : Spécialiste
désert, mobilité et immersion en zone désertique.
- 5e Escadron : Spécialiste
3e dimension, sauts de grande hauteur (HAHO/HALO, jusqu'à
10 000 mètres avec assistance respiratoire) leur
permettant une infiltration sans bruit, sur plusieurs dizaines
de kilomètres.
- 6e Escadron : Spécialiste
Transmission et traitement de l'information
- 7e Escadron : USR (Unité
Spécialisée de Réserve)
- ECL : Escadron de Commandement et de Logistique.
En 2003,
il dispose de 51 équipes de recherche aéroportée.
Son
effectif théorique en 2016 est de 750 personnes mais
les unités du COS sont en sous-effectifs chroniques
depuis 2008 et l'effectif réel en mai 2014 est de
707 personnes. La loi de programmation militaire 2014-2019
prévoit une hausse à 841 personnels.
Rôle
« Voir sans être vu »
pourrait être sa devise car cette unité n’est
pas la pour faire le coup de force mais tout au contraire
s’infiltrer en profondeur dans les lignes ennemies
dans le silence le plus total, pour ne pas se faire repérer.
Les groupes intervenants disposent de tous les moyens nécessaires
pour pouvoir transmettre au commandement situer à
plusieurs centaines de kilomètres en arrière,
bien sûr toutes les communications sont codées
et leurs radios envoient que des informations compressées
et à fréquences variables.
Ainsi
l’Etat Major peut organiser ses troupes en conséquence,
pour attaquer ou se défendre une zone.
Ses hommes peuvent s’infiltrer par toutes les dimensions.
Sur le terrain, ils se terrent le plus souvent plusieurs
semaines, c’est pour cela qu’ils emportent avec
eux des vivres et matériels qui pèsent au
total pas moins de 60 kilos.
Ils disposent de caméras numériques associées
à des intensificateurs de lumière pour observer
des camps ou bases ennemis à plusieurs centaines
de mètres et de nuit. Ses informations qu’ils
transmettent ensuite de façon cryptée à
leur base arrière.
Leurs missions peuvent aussi être de désigner
au laser des cibles à l’aviation ou alors,
ils sont aussi capables de poser des charges sur des antennes
de télécommunications, dans des zones ou l’aviation
ne pourrait pas intervenir par exemple.
Les
groupes de reconnaissance et d’observation du 13ème
RDP sont peu armés en opération le plus souvent
de HK416,SCAR ou de pistolets mitrailleurs ou MP5 et toujours
dotés de silencieux, mais la seule utilisation de
ses armes feraient échouer la mission ou conduirait
tout le groupe à une mort certaine.
Les soldats sont toujours recouverts de tenue de camouflage
qu’ils soient dans des terrains sablonneux, neigeux
ou forestier, les fameuses tenues Ghillie. Les progressions
se font toujours dans un silence absolu et tous les ordres
sont donnés par gestes et signaux.
De
nos jours ce type d'unité est de plus en plus employée
notamment dans les nouveaux types de conflits comme on l'a
vu au Kosovo, en Afrique et plus récemment en Afghanistan
où le plus souvent les informations sont dures à
recueillir et où l'observation humaine est la meilleure
pour repérer des meneurs ou des chefs de guerre en
fuite comme ce fût le cas dans les Balkans.
3
types de spécialistes du 13ème RDP
Formation
Concernant
le coeur de métier, 14 formations spécifiques
sont dispensées au sein du centre de formation délégué
13e RDP, de la formation initiale recherche aéroportée
(RA) du jeune dragon à la formation du chef d'équipe.
À
chaque niveau de compétence, simple équipier
observateur ou radiotélégraphiste, chef de
cellule d'observation ou chef de cellule radio, chef d'équipe,
correspond une formation particulière.
L'évolution
des contextes d'engagement des équipes de recherche
rend nécessaire l'adaptation permanente des cursus
de formation. C'est aussi une des raisons pour lesquelles
toutes les formations internes sont menées exclusivement
au sein du régiment.
La formation initiale comprend : la formation générale
initiale (11 semaines), la formation de spécialité
initiale (17 semaines), la formation d'adaptation pour l'obtention
du brevet parachutiste (2 semaines) et la formation à
la conduite militaire.
La
formation élémentaire comprend : la formation
de spécialité élémentaire (29
semaines) qui permet l'attribution d'un certificat technique
élémentaire RA, la formation générale
élémentaire (8 semaines) dont le but est de
former des petits gradés d'encadrement.
Missions
Hautement
spécialisé dans la recherche du renseignement
au profit des états-majors de grand commandement
français et alliés, le 13è RDP a pour
missions :
. Evaluer la nature,
le volume et le dispositif de l'adversaire
. Renseigner sur
l'objectif
. Assurer à
la demande, dans des pays amis ou des théâtre
d'opération extérieur, des missions d'assistance
technique et de recherche du renseignement.
Parachutiste, possédant une aptitude tout temps,
tout lieu, le 13ème RDP s'engage par moyens aériens,
terrestres ou nautiques et fournit aux hauts échelons
de commandement les informations d'aide à la décision.
RA : Recherche Aéroportée
: un "métier de seigneur" servi par des soldats de
l'ombre, précisément par les dragons de Dieuze.
Le 13ème régiment de dragons parachutistes,
partie intégrante de la brigade de renseignement,
constitue le réservoir humain du renseignement militaire.
Car seule, l'addition des technologies les plus performantes
et les observation de terrain, permet de fournir un éclairage
exacte et précis d'une situation donnée et
de son évolution possible.
Pour remplir cette mission, le régiment déploie,
chaque fois que cela est necessaire et qulles que soit les
conditions, des équipes de recherche, qui infiltrées
en territoire hostile, regardent, écoutent, observent
et rendent compte. Car le 13ème RDP est un système
complet et autonome de renseignement. Les Dragons recueillent,
traitent et difusent l'information. toujours en uniforme,ils
utilisent tous les moyens de pénétration imaginable
au service d'un seul et même objectif : le renseignement
humain.
Creuset
du renseignement humain, le 13ème RDP déploie
sur les différent théâtres extérieur
ses spécialistes.Tous parachutistes-c'est le ciment
du régiment - certains deviennent chuteurs opérationnels,
d'autres nageurs, d'autres encore reste à l'arrière
pour traiter et diffuser vers le commandement les informations
recueillies sur le terrain.Mais tous constitue un des maillons
de cette chaîne de perfection et d'expérience.Car
seule, l'addition des moyens et des compétences garantit
le succès des missions du 13. Les empereurs chinois
avaient adopté le dragon comme symbole. Parce que
disaient-il, "le dragon unit les contraires". La synthèse
des éléments. Dans l'empire du milieu il est
à la fois terrestre, aquatique, céleste et
sous-terrain . Curieusement ceux Dieuze tout aussi polyvalents
sont les dragons de l'impératrice.
Recrutement
Officier
: Mission de chef d'équipe de recherche aéroportée
À la tête d'une équipe composée
de cinq hommes, le chef d'équipe de recherche aéroportée
est avant tout un meneur d'hommes. Son rôle est de
recueillir et de transmettre les renseignements obtenus
sur les arrières des positions ennemis ou en zone
d'insécurité. Responsable de l'entraînement
physique et tactique de son équipe, il organise et
gère la vie de ses hommes.
Sous-Officier :
Mission d'adjoint chef d'équipe de recherche aéroportée
Seconder un chef d'équipe de recherche dans le recueil
du renseignement sur les arrières des positions ennemies
ou en zone d'insécurité. L'adjoint chef d'équipe
aéroporté est plus spécialement responsable
de la transmission du renseignement et doit être en
mesure de reprendre la mission à son compte si nécessaire.
Missions du lieutenant des transmissions
chef d'équipe en unité de recherche humaine
Le lieutenant des transmissions chef d'équipe en
unité de recherche humaine a pour mission, à
la tête d'une équipe spécialisée
en autonomie totale et évoluant en milieu hostile,
d'acquérir les renseignements militaires nécessaires
aux chefs “interarmées
Missions du spécialiste recherche
aéroportée
Au sein d'une équipe de 5 hommes, le spécialiste
recherche aéroportée est un professionnel
de la recherche et de la transmission du renseignement
Le 13e RDP est doté de matériels de transmissions
de dernière génération et de moyens
informatiques de traitement du renseignement performants.
Une de ses caractéristiques est l'expérimentation
permanente des matériels (transmissions, armement,
habillement, alimentation) dans le but d'alléger
les charges, d'améliorer les performances et d'apporter
un plus grand confort dans l'accomplissement des missions.
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Opérations
1997
: Mauritanie
1978 : Tchad
1978 : Zaïre (Kolwezi)
1979 : République Centrafrique
1983-1986 : Tchad
1986 : Togo
1990 : Golfe
1991 : Rwanda
1991 : Zaïre
1992 : Yougoslavie
1993 : Cambodge
1993 : Somalie
1994 : Rwanda
1995 : Comores
199- : Bosnie
1996-1997 : République Centrafrique
1997 : Albanie
1998 : Gabon
1999 : Macédoine
1999 : Kosovo
Depuis 2001 : Afghanistan, Cameroun, Ethiopie, Liban, Indonésie,
Timor, Haïti, Sénégal, Guinée,
Côte d'Ivoire...
Et de nombreuses autres donc nous ignorons même l'existence.