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COS - Commandement des Opérations Spéciales

" Agir autrement "

Origine

L'idée de la création de forces spéciales vient à l'oreille de l'état major à la fin de la guerre du Golfe, durant laquelle l'armée française ne put par manque de structure, réaliser de nombreuses missions commandos, dût au manque flagrant d'organisation pouvant gérer les différentes unités spécialisées de l'époque.

Un général à cette époque a été choisi, pour faire une analyse et une synthèse des forces spéciales françaises. Le général LePage alla alors dans les différentes unités mondiales pour voir leur mode de fonctionnement et la manière donc elles arrivaient à gérer toutes ses unités sans problème même si à l'époque les seules grandes structures étaient celle des Etats Unis et du Royaume Uni.

Il fallait trouver un modèle sur lequel la France pourrait copier et adapter ses forces, et le modèle britannique était le plus proche matériellement et économiquement. Il ne restait plus qu'à créer le décret pour que le mécanisme se mette en place pour scellé irrémédiablement la naissance du COS. Ce jour arriva par arrêté le 24 juin 1992. Le commandement des opérations spéciales était né.

Le COS est placé sous les ordres du chef d'État-Major des armées (CEMA) et sous l'autorité directe du président de la République française, il rassemble l'ensemble des forces spéciales des différentes armées françaises sous une même autorité opérationnelle, permanente et interarmées.

Missions

- planifier, préparer et conduire les opérations spéciales,
- fédérer les unités spéciales des trois armées afin d'obtenir une synergie et une meilleure cohérence,
- adapter et améliorer les capacités des unités spéciales en coordination avec les autorités organiques.

Contrairement à l'USSOCOM américain, le COS ne possède pas d'unités de guerre psychologique ou d'action civilo-militaire, ce en dépit des directives du CEMA en 1993, l'amiral Jacques Lanxade, qui l'avait autorisé à «développer des capacités de guerre psychologique».

Opérations Spéciales

Le principe d'une opération spéciale, c'est une action qui à une très haute valeur stratégique, soit pour un pouvoir politique, soit pour un commandement, qui va durer entre quelques jours et plusieurs semaines, souvent très loin en arrière des lignes ennemies et avec un tout petit nombre d'hommes, dans le secret le plus complet.

Agir autrement

Le COS a pour objectif de fédérer les unités spéciales des trois armées et de promouvoir leur emploi. Il planifie, prépare et conduit les opérations spéciales. Les unités dédiées au COS constituent un réservoir de compétences et de moyens immédiatement disponibles.

Organisation

L'organisation actuelle est basée sur le partage des forces d'interventions entre différents corps de l'armée :

. Armée de terre
. Armée de l'air
. Marine nationale

Ses unités ont la capacité d'intervenir dans les 3 dimensions : Terre, Air et Mer.

Toutes ses forces spéciales sont composées de personnels sévèrement sélectionnés et subissant un entraînement très rigoureux.

Leurs missions sont variées, soutien, assistance, assaut, neutralisation ou action d'influence.

Des missions des éléments du COS peuvent aussi constituer une aide à la formation d'unités étrangères, le plus souvent africaines car le plus souvent tissant des liens serrés avec la France dut notamment avec notre histoire coloniale.

Mais les missions primordiales sont quand même les missions d'infiltration, de contre terrorisme, de maintien de la paix ou d'exfiltration de ressortissants. Des missions propres aux commandos, l'arrestation d'éventuels criminels de guerre dans la zone sous commandement français est souvent le fait d'hommes du COS.

Une autre partie des missions réalisées les unités du COS sont la recherche d'informations pour l'Etat-Major, qui après analyse pourront entreprendre s'il la faut, un déploiement plus massif en hommes et matériels.

Des petits groupes peuvent être déposer en avant garde et rejoindre l'arrière des lignes ennemies par leurs propres moyens et transmettent les préparatifs de l'ennemi dans ce cas l'action de force est inutile est dangereuse, le silence et la discrétion sont de mise. Le 13èmè RDP est rentrer maître dans cet art de la recherche et la transmission de données. Les nageurs des combats du commando Hubert eux peuvent par exemple arriver de nuit sur une plage et préparer le terrain pour un débarquement éventuel, en transmettant les données géographiques ou en élimant les mines ou tourelles de garde.

Dans toutes ses missions les unités du COS sont utilisées pour des opérations très spécifiques, qui demande de la part des intervenants un professionnalisme, une technicité et un savoir-faire que beaucoup d'autres unités de l'armée ne sont pas en mesure de réaliser

Composition

La mise en place du COS fût délicate mais sa nécessité n'est plus à démontrer.

N'oublions pas que le COS a été crée pour réaliser des missions très spécifiques et qui sortent du champ d'action des unités conventionnelles.

Pour les besoins des missions qui lui sont assignées, le COS peut utiliser n'importe quelle unité des Forces armées françaises (à l'exclusion des unités de la Division Action de la DGSE).

Les unités organiques du COS sont :

Composante Armée de Terre

 ~ CFST : Commandement des Forces Spéciales Terre

   . 1er RPIMa : Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine
   . 13ème RDP : Régiment des Dragons Parachutistes
   . CCTFS : Compagnie de Commandement et de Transmissions des Forces Spéciales
   . 4ème RHFS : Régiment d'Hélicoptères des Forces Spéciales
   . Académie des Forces Spéciales (centre Arès)

Composante Marine Nationale

 ~
FORFUSCO : Force des Fusiliers Marins et C
ommandos

   . Les Commandos-Marine (7 unités)

   . Commando Jaubert
   . Commando Trepel
   . Commando de Penfentenyo
   . Commando de Montfort
   . Commando Hubert
   . Commando Kieffer
   . Commando Ponchardier

Composante Armée de l'Air

   . Le CPA 10 : Commandos Parachutistes de l'Air N°10
   . L'Escadron de Transport 3/61 Poitou

 

D'autres capacités dites conventionnelles, issues de différentes unités militaires, peuvent ponctuellement être employées pour des opérations. Tous les hommes appartenant à des unités des forces spéciales sont protégés par l'arrêté du 15 septembre 2006 relatif au respect de l'anonymat.

L'état-major du COS

L'état-major du COS est situé depuis 2006 sur la base aérienne 107 à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines.

Il est composé de 70 personnes appartenant aux trois armées ainsi que des 4 représentants des directions et services : un conseiller santé, deux officiers de liaison de la Gendarmerie Nationale et un ingénieur de la Délégation Générale pour l'Armement.

Son commandant est depuis le premier septembre 2016 le Contre-amiral Laurent Isnard.

L'officier général commandant le COS est appelé par l'acronyme "GCOS"(général commandant les opérations spéciales) s'il est issu de l'Armée de terre ou de l'Armée de l'air et par l'acronyme "ALCOS" (contre-amiral commandant les opérations spéciales) s'il est issu de la Marine nationale.

La réserve opérationelle

Au dela des missions de combat il y a des missions dite d'environnement et les réservistes du COS interviennent dans ce deuxième type de mission. Ses missions se déroule en opération extérieur dans un théâtre militaire. Leur but essaye de collecter le maximum d'informations, sur les activités culturels, économiques, sociales et stratégiques, du pays ou de la zone. Nous y retrouvons aussi bien des journalistes, des avocats, des historiens, des psycologues ou des chargés d'affaire.

Le but est de présenter un rapport à l'Etat-Major.

Effectifs

Le COS représente début 2015 un réservoir théorique de 3300 personnes (dont 260 dans les états-majors), auxquels s'ajoutent 400 réservistes. La loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit de porter ce nombre à 3 800 personnes.

Le renforcement des unités d'élites de nos armées était déjà prévu par le Livre blanc et la Loi de programmation militaire ... mais la gravité de la menace terroriste est telle qu'il est devenu absolument prioritaire.

Opérations majeures

. Oryx (décembre 1992 - janvier 1993), en Somalie
. Amaryllis (avril 1994), au Rwanda
. Turquoise (juin - juillet 1995), au Rwanda
. Azalée (septembre - octobre 1995), aux Comores
. Almandin (1996), en République Centrafricaine
. Alba (mars - juillet 1997), en Albanie
. Kahia (décembre 1999), en Côte d'Ivoire
. Vulcain (14 août 2000), au Kosovi
. Artémis (juillet - septembre 2003), en République Démocratique du Congo
. Arès (août 2003 - janvier 2007), en Afghanistan
. Licorne (en cours), en Côte d'Ivoire
. Benga (juillet - décembre 2006), en République Démocratique du Congo
. Boali (mars 2007), en République Centrafricaine
. Birao (06 mars 2007) République centrafricaine, saut de 58 chuteurs opérationnels sur l'aérodrome de Birao
. Thalathine (sauvetage des marins du Ponant), Somalie en avril 2008
. Mali, pour l'enlèvement des salariés d'Areva et de Vinci au Niger, le 16 septembre 2010
. Harmattan, soutien des opérations de l'OTAN ou auprès des opposants au régime du colonel Khadafi en 2011
. Sabre, (Aout 2012) déploiement des hommes du COS dans le Sahel
. Serval, (depuis 11 janvier 2013) au Mali, jusqu'à 500 hommes du COS engagés
. Niger, un détachement du COS est chargé à partir de février 2013 d'appuyer l'armée nigérienne dans le nord du pays

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