BBT
: Bijzonder Bijstandsteam
"L'unité
de la Police d'Anvers"
Présentation
Le
Bijzonder bijstandsteam a été constitué
en 1988 et est devenu opérationnel en 1993. Il est
composé de quatorze membres permanents, dont deux chefs
d'équipes teamleaders et un chef d'équipe
de réserve reserveteamleader.
La direction de la police
d'Anvers a instauré cette unité spéciale
dans le but de « garantir un service optimal
pour l'ensemble des services de police. On a opté dans
ce cadre pour une disponibilité en permanence et de
bons rapports de coopération avec ces services. Le
professionnalisme, dans des cas de crise extrêmes, où
la question de l'assistance des collègues dans des
situations difficiles peut se poser, à partir d'un
aspect important du travail d'équipe du BBT (sic) »
.
Sélection
Les candidats au BBT sont
tous des volontaires recrutés et sélectionnés
jusqu'à présent parmi les membres de l'ex-police
communale d'Anvers ayant une ancienneté minimale de
trois ans.
Chaque candidature est d'abord
"examinée à la loupe"(états
de service irréprochables, etc.) avant que le candidat
ne passe une série de tests deux jours d'affilée
(nuits y compris). La procédure de sélection
se déroule comme suit :
-
tests psychologiques sous la direction du psychologue du corps
- tests physiques (natation, course à pied, parcours
d'obstacles, self-défense)
- tests d'audace (épreuves en hauteur, épreuves
dans l'eau pieds et poings liés)
- esprit d'équipe (entraînements physique et
mental en commun)
- aptitudes au tir avec armes diverses
- forum de discussion
Organisation
Le BBT est en principe disponible
24 heures sur 24. Au moins sept membres de l'équipe
sont appelables par semadigit en dehors des heures de prestation
normales et sont à leur poste dans les 30 minutes,
prêts à intervenir.
En cas d'appel, la cellule
radio contacte le chef d'équipe sur son GSM pour le
« briefer » de manière concise.
Ce dernier bipe à son tour les membres de son équipe
par semadigit. Ceux-ci sont à leur poste dans les 30
minutes et c'est là que leur intervention commence.
Cette permanence pèse évidemment lourdement
sur la vie sociale des membres du BBT. Tant qu'ils sont de
permanence, ils doivent rester dans un rayon qui leur permet
d'être à leur poste dans les 30 minutes.
Chaque membre du BBT est de
permanence en moyenne trois semaines consécutives avant
de pouvoir avoir une semaine sans permanence mais il arrive
fréquemment que cette permanence dure six à
sept semaines, voire dix semaines d'affilée. En 1999,
les permanences prenaient en moyenne 67% du temps des membres
de l'équipe. La direction du corps a décidé
en guise de compensation pour leurs efforts particuliers,
de reconnaître à chaque membre quatorze heures
supplémentaires non rémunérées
par semaine de permanence.
Le résultat de cette
politique s'avère à présent lourd de
conséquences pour le bon fonctionnement du team car
plusieurs de ses membres ont encore des centaines d'heures
à prendre.
Au 26 septembre 2001, le membre
de l'équipe qui comptabilisait le plus d'heures supplémentaires
en avait 883. L'autre extrême était zéro
et concernait un membre du personnel qui avait encore 200
heures de vacance à prendre et qui, de surcroît,
était un des derniers arrivés dans l'équipe.
La moyenne d'heures supplémentaires des membres du
BBT s'élève à 436,7 (soit 55 jours de
travail de 8 heures) alors que ces derniers ont eu la possibilité
en juin 2000 de demander à être rémunérés
pour 100 heures supplémentaires.
En outre, depuis la date symbolique
du 1 er avril 2000 marquant le lancement de la police intégrée
à Anvers, cette indemnité par le biais d'une
compensation pour les heures supplémentaire n'est plus
possible. La nouvelle loi prévoit en effet une indemnité
pour les personnes rappelables et une indemnité pour
les unités spéciales. Cette dernière
n'est pas encore d'application car elle dépend de la
reconnaissance du BBT par la police fédérale.
Si cette reconnaissance ne devait pas se faire, le chef de
corps pourrait prendre des mesures en la matière.
Les entraînements
et les missions constituent très logiquement la majeure
partie (49%) de heures prestées en 2000, ces deux activités
étant intrinsèques à la nature du travail
du BBT. Il est par contre plus inquiétant de remarquer
que les heures supplémentaires, un poids au niveau
structurel qui est apparu dans le passé, mettent en
péril le temps à consacrer aux entraînements.
Sans
préjudice de la qualité, de son travail, on
peut légitimement se demander si une unité du
type du BBT a bien sa place au sein d'une police locale. Des
négociations sont pourtant en cours avec la Direction
des unités spéciales (DSU) - l'Escadron Spécial
d'Intervention (ESI) de l'ancienne gendarmerie - concernant
la création de stressteams provinciaux et de teams
de négociations, dans le cadre desquels le BBT peut
jouer un grand rôle.
Formation
/ Entraînement
La formation et l'entraînement
se font en interne, tant pour les entraînements concernant
les fonctions et procédures, les formations physiques
et mentales et les exercices de tir que pour le test et l'évaluation
des nouveaux développements et matériels. En
plus de ses instructeurs qualifiés, le team fait également
appel à des instructeurs et des services externes (p.
ex. cours de conduite antidérapage à l'ex-gendarmerie,
cours AID-man à la brigade Paracommando, cours sur
les techniques d'arrestation à la police néerlandaise,
etc.).
Missions
Le BBT fournit assistance
aux services de police qui ont besoin des ses compétences
particulières. Les principales missions du BBT consistent
notamment en :
- arrestations de dangereux individus (armés)
- sécurisations de personnes ou d'objectifs contre
lesquels des menaces concrètes ont été
lancées
- interventions en tant qu'unité d'arrestation lors
de missions de maintien de l'ordre public
- observations et filatures d'individus dangereux en vue de
leur arrestation
- accompagnements de transports de fonds spéciaux
- opérations de sauvetage et de recherche
- missions d'infiltration dans des bâtiments
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