DSU
: Direction Unités Spéciales
Présentation
C'est suite à la prise d'otages aux J.O. de Munich
qu'il fut fondé, en 1972 pour faire face à ce
type de situation. Il fut appelé Groupe Diane (du nom
de la déesse de la chasse) mais fut rebaptisé
Escadron Spécial d'Intervention en 1974.
En 1976, suite à certains besoins, un peloton d'observation
fut créé et officialisé en 1980.
En 1985, des unitées décentralisées de
POSA (Protection, Observation, Soutien, Arrestation) sont
créés pour pouvoir satisfaire les nombreuses
demandes faites à l'ESI. Chaque POSA couvre deux province,
sauf le Brabant. En 1995, toutes les unités d'observations
rejoignent l'ESI. Selection, periode probatoire et formation
sont donc communs.
L'ESI,
à présent nommé Unités Spéciales
suite à la réforme des polices, fait partie
des groupes d'interventions anti-terroristes les plus performants
au monde, comme le SEAL, SAS, ou encore le GIGN avec qui l'unité
a de très bons contacts. Depuis leur création,
les Unités Spéciales effectuent en moyenne 2
à 4 interventions par semaine et pourtant, le nombre
de forcenés abattus se compte sur les doigts de la
main.
La
DSU (renommée CGSU lors de la réforme des polices),
déplore la mort de 3 de leurs hommes, et aucun en mission,
ce qui prouve le niveau de difficulté de l'entraînement.
Aujourd'hui ils sont une quarantaine dans le peleton d'intervention
et moins d'une dizaine dans les tireurs d'élite spécialisés
à longues distances (jusqu'à 1800 mètres).
La DSU bénéficie aussi, contrairement à
d'autres groupes d'intervention, d'une section de négociateurs
très performante.
La
DSU peut également intervenir sur mer ou dans les airs
et bénéficie des outils et des armes très
sophistiqués pour mener à bien les missions
qui peuvent leur êtres confiés. Malgré
cela, les peletons de la DSU interviennent le plus souvent
dans le cadre de forcenés dont le dénouement
est bien plus souvent heureux que dramatique. Même cachés
derrière leurs cagoules ils sont humains, modestes,
et discret, malgré l'ampleur de leurs compétences.
Organisation
La
Direction des Unités Spéciales est composée
d'un nombre d'unités centrales et déconcentrées.
Ces unités sont chargées de l'exécution
de missions d'appui spécialisées. La direction
fait partie de la Direction Générale de l'Appui
Opérationnel de la Police Fédérale. La
Direction des Unités Spéciales travaille au
profit des autorités compétentes et au profit
de la Police Fédérale et Locale.
Toutes les tâches de la DSU sont exécutées
sous la responsabilité des autorités compétentes.
DSU n'agit jamais de sa propre initiative mais seulement avec
l'accord formel d'une autorité judiciaire ou administrative,
par exemple le procureur ou le bourgmestre.. Au total, la
Direction des Unités Spéciales compte 430 membres
du personnel.
Les Unités Centrales, les Unités Spéciales
(anciennement ESI), sont basées à Bruxelles
et comportent plusieurs services spécialisés
:
- l'unité d'Observation;
- l'unité d'Intervention;
- l'unité Technique;
- les autres services spéciaux, dont les maîtres-chiens
explosifs et leurs chiens et le Disaster Victim Identification
Team (DVI).
Les
unités déconcentrées sont les quatre
pelotons POSA (Pelotons Protection, Observation, Appui et
Arrestation).
POSA Liège
POSA Charleroi
POSA Gand
POSA Anvers
Tout comme les Unités Spéciales, elles effectuent
aussi de l'observation, des arrestations particulières
et assurent un appui technique.
Des missions spéciales, comme les prises d'otages
ou les forts Chabrol, font partie des tâches des Unités
Spéciales. Les unités POSA peuvent aussi y
être engagées comme appui.
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Formation
Le recrutement s'effectue en commun avec le POSA. Les candidats
suivent d'abord un examen médical appprofondi bien
spécifique. Puis ils passent une semaine ou seront
mis à mal moral, mental et physique. S'ils passent
ces tests, qui comptent surtout sur la tenacité,
commence alors la pré-formation qui s'étale
sur 5 mois. Si la note est positive, alors seulement, ils
feront partie du groupe et s'orientereront donc vers telle
ou telle formation (assaut, THP, negociateur, etc...).
Pour le POSA, ce sont deux moins qui seront néscessaires
pour rendre les candidats opérationnels, plus une
semaine de stage de base pour les futurs négociateurs
(ceux-cis , après leur stage, apprendront cet art
qu'est la négociation sur le terrain-même).
Quant à ceux qui veulent affecter l'unité
d'intervention, ceux-cis devront passer deux à trois
mois de formation supplémentaire. Ils seront alors
"Combat Ready".
Les THP (counter-snipers) passeront, après affectation
dans leur unité, des examens hebdomadaires de tir
à 300-400 mètres, parfois même par froid
(car à basse température, la balistique est
différente).
Armement
Les pistolets de la gamme Glock sont préférés
à l'ancien GP national. Il est facile d'utilisation,
léger (grâce au polymère), possède
une grande capacité de tir, résiste aux mauvaises
conditions, tout comme notre GP, avec l'avantage d'être
bon marché pour une arme moderne.
La gamme MP5 9mm de H&K est surement le pistolet mitrailleur
préféré des forces spéciales
dans le monde. Dans les Unités Spéciales belges,
on échappe pas à cette exeption. Bonne cadence
de tir, bonne précision, bonne longévité,
léger et modifiable, le MP5 convient très
bien aux situations d'interventions. Il est, avec le Glock,
l'arme standard des Unités Spéciales belges.
Dans le cadre d'interventions particulières, on doit
parfois se tourner vers le FN P90 National à 50 coups
en calibre 5.7 . Il est déjà adopté
dans certaines unités, dont le GIGN, pour un type
d'utilisation particulier.
Les fusils à pompe automatiques sont très utilisés
dans les groupes d'intervention. Ils sont, en général,
relativement précis, et leur cadence permet de tirer
toutes leurs cartouches en quelques secondes avec une puissance
d'arrêt considerable. (photo: Benelli M4 Super 90)
Les fusils de précision de la gamme Accuracy International
sont les fusils de précision nouvelle vague les plus
utilisés (avec les PGM de nos voisins français).Du
calibre 7,62 au .50 en passant par le .338 Lapua Magnum, il
semble être le meilleur choix actuel des THPs.
Missions
Assurer un soutien permanent au niveau fédéral
et local en matière de :
techniques de recherche particulières ;
intervention et arrestation ;
missions de protection ;
identification des victimes ;
appui technologique spécialisé ;
fournir conseil et expertise.
Missions célèbres
1972 . Suite à la prise d'otages sanglante d'athlètes
israéliens aux Jeux olympiques de Munich, le gouvernement
donne l'ordre à la gendarmerie de créer une
unité "apte à faire face à ce genre
de situation". La Brigade Diane (du nom de la déesse
de la chasse) est mise sur pied au sein de la Légion
mobile.
1978 . Brasschaat. Enlèvement du Baron Bracht. L'auteur
est arrêté sans que la rançon n'ait été
versée.
1980 . Vielsalm, Bruxelles. Trois hommes prennent les occupants
d'un bus scolaire en otages à Vielsalm et forcent le
chauffeur à rouler jusqu'aux bâtiments de la
RTBF à Bruxelles. Sur le parking de la RTBF, ils tirent
quelques coups de feu en direction des photographes et caméramen.
Durant leur déplacement vers les studios, ils sont
maîtrisés sans qu'il n'y ait de victimes.
1987 . Charleroi. Un homme armé d'un couteau prend
une femme en otage dans un train. Les négociations
n'aboutissent à rien et des ex-gendarmes de l'unité
d'intervention, qui ont pu s'approcher en tenue civile, finissent
par maîtriser l'individu.
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1989 . Tilff. Trois gangsters prennent en otage l'épouse
et les deux enfants d'un directeur de banque. Celui-ci a pu
s'enfuir et prévenir la police. La maison est encerclée
et les négociations durent cinq jours. Une rançon
de 30 millions est payée en échange de la libération
des deux enfants et d'un véhicule. Les gangsters s'enfuient
donc en voiture avec la femme en otage. Celle-ci est libérée
saine et sauve et les truands changent de véhicule.
Ils sont repérés par le POSA à l'entrée
d'un immeuble à Droixhe. Le bâtiment est fouillé
et deux gangsters se réfugient sur le toit. Durant
leur fuite, l'un deux est blessé par l'unité
d'intervention. Ils finissent par se rendre. Le troisième
est retrouvé mort. Il s'est plus que probablement suicidé.
1993 . Rhode-St-Genèse. Ulrike Bidegard, une championne
d'équitation suédoise, est enlevée. L'auteur
peut être localisé et est suivi jusqu'à
la maison où la jeune femme est séquestrée.
Des équipes d'intervention investissent le bâtiment,
arrêtent l'auteur et libèrent Ulrike Bidegard.
1996 . Courtrai. Une équipe de gendarmerie locale veut
contrôler un véhicule suspect et est prise pour
cible. Les auteurs sont des membres du Groupe islamique armé
qui fuient Roubaix où leur repère a été
pris d'assaut par la police française. L'un des deux
hommes est abattu, le deuxième fuit et se réfugie
dans une habitation. Les deux femmes présentes ont
le temps d'avertir la police avant d'être enfermées
dans une chambre. Les équipes d'intervention passent
à l'assaut et arrêtent l'auteur qui était
blessé et réfugié dans une chambre. Les
deux femmes sont saines et sauves.
1998 . Ixelles. Durant une perquisition renforcée,
l'équipe d'intervention est prise pour cible par un
membre du GIA. Ce dernier se retranche dans une pièce
et refuse de se rendre. Après l'échec de longues
négociations, les équipes d'intervention investissent
les lieux. L'auteur tire à nouveau mais peut finalement
être maîtrisé sans dommages.
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