.
.
.
.
.
.

Commando Marine - Commando HUBERT

" Non par force, mais par la ruse "

Histoire

Héritier direct du 1er bataillon de fusiliers marins commandos qui s'était constitué durant la Seconde Guerre mondiale en Grande-Bretagne, il porte le nom du Lieutenant de vaisseau Augustin Hubert, tué au combat le 6 juin 1944 à Ouistreham.

Le commando Hubert est basé à Saint Mandrier. Il est spécialisé dans l'action sous-marine et dans les actions de contre-terrorisme maritime et est constitué de nageurs de combat.

Créé en décembre 1947, il devient, en 1953, une unité de nageurs de combat et prend le nom de CASM (commando d'action sous-marine) Hubert.

En 1962, Le Commando Hubert s'installe sur le vieux porte-avions Dixmude avec les commandos ancrés à Toulon.

En 1965, Hubert déménage et s'installe à l'entrée de la grande rade de Toulon (Var) à l'extrémité de la presqu'île de Saint-Mandrier. Il y est toujours basé actuellement.

Le Commando Hubert à préférer rester baser sur les côtes de la mer Méditerranéenne car cette dernière ne subit pas l' effet des marées par rapport aux côtes de l' Atlantique. Ainsi les nageurs de combat peuvent s' entraîner toute au long de l' année.

Organisation

Il est la seule unité de nageurs de combat de l'Armée française et forme également des nageurs pour d'autres unités militaires ou services de l’État, comme la DGSE.

Fort de 100 hommes, tous chuteurs opérationnels, le commando Hubert est placé sous le commandement d'un capitaine de corvette. Il est articulé en 2 compagnies.

La 1ère compagnie est composée d'une cinquantaine de nageurs et se divise en 4 sections (ou escouades) :

Section A, cellule de commandement et de contrôle, s'occupe du soutien opérationnel de la compagnie et aligne les équipages des embarcations semi-rigides (15 membres environ).

Section B a pour mission le contre-terrorisme maritime. Escouade ayant une capacité à opérer sous l'eau, elle constitue l'équivalent de l'Escouade de contre-terrorisme et de libération d'otages (ECTLO) de Lorient. Elle travaille en étroite collaboration avec le GIGN.

Section C se compose des équipages de PSM (Propulseurs sous-marins). Elle a pour mission d'amener à partir d'un bâtiment de surface ou d'un sous-marin les équipes de nageurs de combat devant l'objectif.

Section D est chargée de la reconnaissance et de l'appui. Ils ont pour mission les reconnaissances sous-marines de chenal et de plage.

La 2ème compagnie sert d'unité d'appui et travaille comme une base arrière. Composée de 30 personnes dont la plus grande partie ne sont pas brevetés nageurs, elle est organisée en plusieurs "divisions" :

- Transmissions
- Énergie/propulsion
- Commissariat
- Entretien
- Conduite des navires

Cellule 3D du commando Hubert

Le saut opérationnel à très grande hauteur (SOTGH) permet à des parachutistes chevronnés de sauter à plus de 6 000 m d’altitude sous oxygène, de jour comme de nuit, en restant indétectable à tout radar anti-aérien et silencieux. C’est indiscutablement le moyen aérien le plus discret et le plus efficace pour rallier un objectif surveillé et défendu, qu’il s’agisse d’une cible terrestre ou maritime, avec une ouverture basse ou après une dérive de plusieurs dizaines de kilomètres sous voile.

Pour ce type d’opérations sophistiquées, que peu de pays sont capables de réaliser, une équipe très aguerrie est nécessaire dans différents domaines. Elle se compose d’un chef largueur, de largueurs, d’un médecin, d’un spécialiste en matériel parachutiste, de parachutistes capables de voler en formation groupée pour un posé sur une zone déterminée.

Le SOTGH demande des compétences humaines et des moyens de haute technologie. L’effet de surprise est un atout précieux pour les actions de renseignement, de libération d’otage ou d’exfiltration de personnel.

Recrutement

Tous les marins sont volontaires et sont officiers ou sous-officiers. Tous proviennent d' autres commandos-marine. Pour devenir réellement nageurs de combat à Hubert il faut suivre une formation de 4 ans après bien sûr avoir réussi les tests de présélections.

La sélection en elle-même est faite durant les 4 années. Les premiers tests se déroulent pendant une période de 15 jours à la suite desquels les candidats seront s' ils sont ou non acceptés pour suivre une longue et difficile formation.

Pendant ses tests les aspirants sont tous mis au même niveau et durant cette période aucun grades ne compte.

Il y a au total deux séances de recrutement par an avec à chaque fois à peu prêt 16 candidats. Tous ses hommes sont sélectionnés sur dossier et seront jugés sur le physique et le mentale. Ils devront passer de nombreux tests dans l' eau mais aussi sur la terre ferme notamment avec des épreuves de localisation, d' endurance avec charge sur le dos.

Ils cherchent des hommes « rustiques » capables de gérer leurs capacités physiques.

Actions Notoires

Des années 1950/1970

1956 : Canal de Suez - Crise de Suez.
1960 : Paris - Protection rapprochée du général de Gaulle par le commando Hubert (jusqu'en 1961).
1968 : Paris - Nouvelle intervention à l'Élysée pour protéger le président de la République durant les événements de mai 1968.
1972 : Brest - Protection de l'Île Longue (début de la Force Océanique Stratégique) de 1972 à 1975.
1974 : Canal de Suez - Opération Décan 1 au lac Amer ; déminage des sites du 15 novembre 1974 au 25 décembre 1975
1975 : Canal de Suez - Opération Décan 2 au lac Amer ; déminage des sites du 8 mars au 11 avril puis du 11 avril au 15 mai.

Années 1980/1990

1980 : Seychelles - Mission
1982 : Liban - Missions Olifant jusqu'en 1986.
1983 : Liban - Opération Acanthe
1984 : Liban - Mission du 20 février au 31 mars
1985 : Mururoa
1987 : Seychelles
1988 : Nouvelle-Calédonie - opération Victor
1989 : Comores
Golfe Arabo-Persique - Opération Oside.
Opérations Basilic, Capselle puis Médor.

Années 1990/2000

Opération Artimon de contrôle de l'embargo envers l'Irak,implication épisodique jusqu'en 1995.
1990 : Liban Opérations Glycine puis Hortensia.
1991 : Koweït, Somalie, Participation aux opérations menées dans le cadre de la Guerre du Golfe (embargo, déminage…)
Exfiltration du général Michel Aoun de l'ambassade de France à Beyrouth (août 1991)
1992 : Haïti, Djibouti, Bosnie Reconnaissance de plages et de ports durant la mission Hortensia.
1994 : Yémen, Rwanda : Évacuation des ressortissants occidentaux par le commando de Montfort.
1995 : Mururoa Comores Protection des installations de tir contre Greenpeace durant l'opération Nautile.
1996 : Afghanistan, Bosnie, Mission Salamandre et IFOR.
1997 : Albanie, Congo, Sierra Leone, Mer du Nord et Caraïbes
Mission SFOR par les commandos de Montfort et Hubert.
Mission Pélican assurée dans le cadre du COS par les commandos de Montfort et Hubert.
1998 : Guinée-Bissau, Mission Malachite.
1999 : Macédoine Mission KFOR en Macédoine et au Kosovo.

Années 2000/...

2000 : Bosnie Capture à Pale, par Hubert et le GCMC, de Momcilo Krajišnik
2001 : Afghanistan
Septembre 2008, le commando a participé à une opération en mer pour libérer deux otages français
Avril 2009 : participation de nageurs du commando à l'Opération Tanit
Août 2011 : Seconde bataille de Tripoli
2013 : Opération Serval au Mali.

Fanion

Le 24 mai 2012, son fanion est décoré de la croix de la Valeur militaire avec une palme.

  Site non officiel