JTF
2 : Joint Task Force 2
La
Deuxième Force opérationnelle interarmées
(FOI 2) (JTF 2 : Joint Task Force 2) est la principale unité
de forces spéciales des Forces canadiennes. L'unité
est une composante essentielle du Commandement des Forces
d'opérations spéciales du Canada (COMFOSCAN).
Histoire
Les Canadiens ont servi avec distinction
au sein de diverses forces spéciales alliées
au cours de la Deuxième Guerre Mondiale. L'une d'elle
était la 1re Brigade de service spécial, une
organisation légendaire, composée de soldats
canadiens et américains, aussi connue sous le nom de
la "Brigade du Diable". Elle possède des
états de service remarquable malgré une adversité
écrasante. Bien que les tactiques, l'armement et la
technologie aient changé, les soldats de la FOI 2 perpétuent
les qualités de base qui définissent de telles
unités.
Plusieurs membres de la FOI 2 ont servi au
sein du Régiment aéroporté du Canada
au cours de leur carrière, mais la FOI 2 d'aujourd'hui
est très différente des autres unités
des FAC qui l'ont précédée, elle a mis
en place un processus rigoureux d'entraînement et de
sélection approprié aux opérations actuelles,
et elle a pour rôle très particulier de parer
aux menaces modernes contre le Canada.
Créé
le 1er avril 1993 avec une quinzaine de membres, l'unité
se veut le successeur du Groupe tactique d'intervention spécial
de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), unité dissoute
en raison de l'entraînement plus adapté des militaires
par rapport aux policiers civils. La GRC maintient toujours
des groupes d'interventions tactiques dans la plupart de ses
divisions, mais ces unités ne sont pas responsables
du contre-terrorisme et n'ont aucune juridiction à
l'extérieur du Canada.
L'unité n'a cessé d'évoluer
depuis sa création pour faire face aux menaces d'aujourd'hui.
Comme les événements du 11 septembre 2001 l'ont
montré, la menace terroriste provient d'un ennemi insaisissable,
subtil et déterminé. Pour conserver une avance
dans cet environnement opérationnel, la FOI 2 développe
continuellement de nouvelles capacités, de nouvelles
technologies et de nouvelles tactiques.
L'année 2001 a marqué un jalon
important dans l'histoire de la FOI 2. L'unité s'est
engagée dans la coalition internationale des forces
d'opérations spéciales en Afghanistan terminant
ses opérations en novembre 2002. Au cours de ce déploiement,
la FOI 2 a, pour la première fois, exercé un
rôle de combat majeur à l'étranger. L'unité
a assumé un rôle crucial au cours des opérations
de la coalition des forces d'opérations spéciales,
et ses membres ont mérité le respect des alliés
du Canada pour leur professionnalisme.
En 2006, l'état-major
des forces armées annonce la création d'une
nouvelle unité de force spéciale qui aurait
pour but de soutenir la FOI 2 et à la remplacer lors
de missions plus conventionnelles : cette unité deviendra
le Régiment d'opérations spéciales du
Canada (ROSC).
La
FOI 2 a signalé la perte d'un seul opérateur
en mission, le caporal-chef Anthony Klumpenhouwer, 25 ans,
mort le 18 avril 2007 alors qu'il travaillait sur une tourelle
de communications en Afghanistan.
Sélection
Test
physique minimum pour intégrer la JTF2 : Document
Le Centre d'entraînement de Dwyer Hill
est un centre de formation la FOI 2 dispense son entraînement
et effectue sa sélection.
La FOI 2 comprend du personnel d'assaut et
de soutien dont tous les membres sont des militaires des Forces
canadiennes appartenant à une vaste gamme de groupes
professionnels militaires et venant de tous les éléments
des Forces armées canadiennes. Tous font l'objet d'une
sélection rigoureuse en vue de servir dans les divers
éléments de la FOI 2.
Tout
membre des Forces armées canadiennes, homme ou femme,
qui complète le processus de sélection de la
FOI 2 et qui est jugé admissible au service peut faire
partie de l'unité. Les normes de sélection et
d'emploi établies pour la FOI 2 sont conçues
de façon scientifique et validée au Centre d'instruction
Dwyer Hill des Forces canadiennes, de manière à
garantir que les militaires choisis seront capables d'accomplir
toutes les tâches confiées à l'unité.
Ces normes ne sont pas fondées sur le sexe de la personne,
mais plutôt sur les capacités physiques, les
compétences professionnelles, l'intégrité,
le profil psychologique, l'aptitude mentale, la discipline
et la maturité. Ces normes ne servent pas uniquement
à la sélection des nouveaux membres, mais elles
sont appliquées à l'échelle de l'unité
et profondément ancrées dans l'éthos
de la FOI 2.
Rôle
Le rôle principal de
l'unité est le contre-terrorisme, dont le mandat domestique
est défini par le "Plan national de lutte contre
le terrorisme". Le rôle de la FOI 2 dans ce cadre
est de fournir une réaction immédiate et appropriée
en cas de force majeure, elle peut également être
amenée à participer à des opérations
de sécurité à la demande de la Gendarmerie
royale du Canada via le Solliciteur général
du Canada. À l'intérieur du cadre du contre-terrorisme
domestique, la FOI 2 est appelée à réagir
à partir de renseignement obtenu par divers agences
de renseignement, notamment le Service canadien du renseignement
de sécurité, le Service canadien du renseignement
criminel, et le Centre intégré d'évaluation
du terrorisme.
L'unité possède
également un mandat international, pouvant mener des
missions à la demande du gouvernement du Canada :
- Détection et neutralisation
de menaces contre les intérêts canadiens à
l'étranger
- Assaut armé (secret ou déclaré) (action
directe)
- Reconnaissance spéciale et renseignement militaire
- Diplomatie et assistance militaire
- Assistance humanitaire
La force opérationnelle
interarmes tire son nom du fait qu'elle opère dans
les trois environnements (maritime, aérien et terrestre)
et qu'elle emploie des militaires de toutes branches des Forces
canadiennes. L'identité des membres et la nature de
leurs opérations est gardée secrète par
le gouvernement du Canada, et le peu d'information accessible
vient de sources étrangères, tel le Pentagone.
Les opérateurs de la FOI 2 reçoivent des compensations
élevées, notamment du au besoin de rétention
du personnel qualifié, de plus en plus recherché
par les firmes paramilitaires privées.
L'unité opère
dans le cadre de la legislation canadienne, et ses membres
sont soumis au même code de conduite que le reste des
membres de Forces canadiennes4. Elle respecte également
les règles d'engagements (ROE) dans les conflits armés.
Opérations
Bosnie
: Des éléments de la FOI 2 sont déployés
en Bosnie pendant la guerre du Kosovo7, traquant les tireurs
d'élite serbes.
Afghanistan
: Une quarantaine de commandos de la FOI 2 est déployée
dès le tout début des opérations militaires
en Afghanistan, en 2001, à la suite de la déclaration
par les États-Unis de la Guerre contre le terrorisme.
Ils participent aux opérations de captures de prisonniers
et aux opérations de combat dans les montagnes du sud
de l'Afghanistan, avec les forces spéciales américaines.
Ces membres de la FOI 2 se virent récompensés
en 2004 avec la Presidential Unit Citation du président
américain pour leur service avec la force opérationnelle
K-Bar.
Haiti
: Des membres de la FOI 2 sont déployés en Haïti
en 2004 lors du coup d'État contre le président
Jean-Bertrand Aristide, chargés de la protection de
l'ambassade canadienne à Port-au-Prince et de l'aéroport
Toussaint-Louverture. Neuf membres y retourneront lors du
tremblement de terre d'Haïti de 2010.
Irak : Le 23 mars 2006, le Pentagone
américain et le Foreign Office britannique commentent
le rôle instrumental de la FOI 2 lors de la libération
d'otages chrétiens canadiens et britanniques détenus
en Irak. Ce fait d'armes n'a jamais été officiellement
confirmé.
2010 : L'unité prend également
part en 2010 à la préparation et la surveillance
lors des Jeux olympiques d'hiver de 2010 et des Jeux paralympiques
d'hiver de 201013; plus tard la même année, lors
des sommets du G20 et du G8.
Syrie/Irak
: Depuis 2014, si leur mission consiste principalement à
épauler et former les forces kurdes et irakiennes qui
combattent l'EI en Irak et en Syrie, les soldats canadiens
font tout de même face à des attaques de l'EI
(Etat Islamique) sur la ligne de front.
Armement
Les
opérateurs de la 2e FOI utilisent des pistolets SIG
Sauer P226 et P228. Leurs armes d'épaule sont des pistolets
mitrailleurs HK MP5 ou FN P90, des Benelli M4 super 90 et
des fusils d'assaut Diemaco C8 selon le type de mission effectuée.
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