Histoire
Le commando porte
le nom de l’Enseigne de Vaisseau de Montfort tué
au combat le 27 novembre 1946 devant Haïphong, alors
qu’il commandait la compagnie Jaubert de la B.M.E.O
(Brigade Maritime d’Extrême Orient). L’écusson
du commando est inspiré des armoiries de la famille
de Montfort.
Constitué
au centre Sirocco (Algérie) au printemps 1947, le
commando de Montfort embarque sur le porte-avions Dixmude
pour l’Indochine le 19 septembre 1947, et en débarque
le 20 octobre sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau
Pascalidis qui sera tué au combat le 18 décembre
de la même année.
Avec un équipage
théorique de 72 hommes, et avec un effectif réel
moyen de 60 hommes, il combat sur tous les théâtres
d’opérations d’Extrême-Orient jusqu’à
la fin de novembre 1954.
Il s’est
particulièrement illustré :
- en 1948 -
au Tonkin (région de Fhu-Ly)
- en 1949 - en Cochinchine
- sur le Mekong (île de Mocay)
- en 1950 - Sur la rivière de Saigon
- sur les côtes d’Annam
- au Tonkin
- en 1951 - Dans le delta du Tonkin (bataille de Tien Yen
Doug Binh)
- à Doug Tsien
- de mai à septembre 1952 au centre Vietnam (région
de Hue et Kim Gao).
Le commando est
dissout le 1er décembre 1954, son personnel européen
est affecté au commando Jaubert, le personnel autochtone
au commando Ouragan. Durant sa présence en Indochine
le commando sera cité 4 fois à l’ordre
de l’Armée de Mer et recevra la fourragère
de la médaille militaire aux couleurs de la Croix
de guerre T.O.E le 1er mars 1954. Son dernier commandant
« Indochine » sera le Lieutenant de Vaisseau
Daube. Trois officiers, un officier marinier, cinq quartiers-maîtres
et marins du commando sont « morts pour la France
» durant les opérations d’Indochine.
Reconstitué
début 1955, le commando débarque en Afrique
du Nord sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau Demay.
Son successeur le Lieutenant de Vaisseau Sulpis est tué
au combat le 16 août 1959. Il combat alors surtout
en Oranie dans le secteur de la Demi Brigade de Fusiliers
Marins) puis dans les secteurs de Geryville, d’Alfou,
d’Ain Sefra. Durant ses campagnes en Afrique du Nord,
il infligera de lourdes pertes à l’ennemi.
Il s’est
illustré particulièrement :
- le 5 août
1960 dans le djebel Goursifane.
- durant sa dernière campagne du 6 février
au 20 août 1961, durant les engagements du Djebel
Beni-Smir (le 3 mars), du Djebel Haimoun (le 20 mars) et
du Djebel Tennissane (le 25 avril).
Son dernier commandant
en Algérie sera le Lieutenant de Vaisseau Cucherat.
Deux officiers, quatre officiers mariniers, dix-huit quartiers-maîtres
et marins du commando sont « morts pour la France
» durant les opérations d’Algérie.
De retour en France le commando rallie le C.A.M (Corps Amphibie
de la Marine) sur le Dixmude à Saint-Mandrier. En
1963, il est intégré au Groupement de Commandos,
prend le nom de 5ème compagnie des Fusiliers Marins
Commandos, et devient commando dit « lourd »
ou d’appui.
Le commando est
redissout en octobre 1967, seule une section d’appui
sera conservée et aura la garde du fanion du commando
de Montfort.
Le commando est
recréé en 1969 à partir de la section
d’appui et de la section de "protection du Groupement",
les services du groupement lui sont adjoints (commando de
Montfort, CCAS).
En 1971 est créée
la B.O.A (Base Opérationnelle Avancée). La
compagnie porte le nom de Commando de Montfort B.O.A
En 1972, la B.O.A devient indépendante du commando,
de Montfort est un commando d’appui à part
entière.
De septembre à février 1984, le commando de
Monfort participe à la mission de pacification de
Beyrouth au sein de la Force Multinationale de Sécurité.
En 1988, chaque escouade du commando se spécialise,
le commando d’assaut prend la forme qu’il gardera
jusqu’en 2001.
Aujourd'hui
Basé à
Lorient, le commando de Montfort est spécialisé
dans l'appui et la destruction à distance. Dans ce
cadre, il dispose de tireurs d’élite et de
matériel lourd (mortiers, postes de tirs anti-chars…)
ainsi que de moyens de désignation et d'éclairage
pour conduite d'appui-feu aériens ou d'artillerie
terrestre, qu'il peut mettre au profit des six autres commandos
marine. Il participe
aussi régulièrement aux missions de lutte
contre le narcotrafic aux Antilles et en méditerranée.
Il est rattaché
au COS - Commandement des opérations spéciales
depuis 1992.
Un drame a endeuillé
le commando, le 2 novembre 2001. Son commandant, le lieutenant
de vaisseau Henri Thiers, a disparu en mer. Une stèle
a été dressée par les hommes du commando
de Montfort sur l'îlot de la passe du Ghoubbet-el-Kharab
au fond du golfe de Tadjourah, là où Henri
Thiers a plongé pour la dernière fois.
Actions
Notoires
-
opération Balbuzard en 1993
- évacuation de ressortissants occidentaux lors des
troubles au Yémen (1994)
- opération Azalée du 3 au 9 octobre 1995
aux Comores
- opération Pélican au Congo-Brazzaville
- opération Espadon (récupération de
ressortissants en Sierra Leone (1997)
- mission dans les TAAF (Terres Australes et Antarctiques
Françaises) avec le commando de Penfentenyo (1997)
- participation à la traque des criminels de guerre
dans le cadre de la SFOR en Bosnie-Herzégovine avec
le commando Hubert (1997)
- mission Iroko en 1999
- missions ARES de 2003 à 2006
Fanion
Le 24 mai 2012,
son fanion est décoré de la croix de la valeur
militaire avec une palme. Il porte également la croix
de guerre des théâtres d'opérations
extérieurs avec 4 palmes et la fourragère
aux couleurs du ruban de la médaille militaire.